Les massacres, à Seilles et à Andenne
Les massacres
Les exactions commises lors des journées des 20 et 21 août 1914 sont perpétrées sur des civils en divers endroits de la ville, de manière individuelle ou collective. Outre les victimes fusillées sur les bords de Meuse au quai Pastor (+/- 70 personnes), on peut conclure que 190 habitants d’Andenne et de Seilles ont été tués soit chez eux, soit en rue, du jeudi soir au vendredi midi. Il n’est pas possible de relater toutes ces scènes, néanmoins, à titre d’exemple et pour éclairer le visiteur, nous pouvons évoquer les cas suivants :
LA « PRAIRIE SANGLANTE »
Vers 6 h du matin, dans une prairie bordant les usines Losson rue Frère Orban, des soldats du 83e régiment amenèrent différents groupes d’hommes qu’ils massacrèrent. Dix-sept civils y trouvèrent la mort. Quelques-uns n’ayant pas été tués sur le coup furent achevés à la hache. Un seul, Théophile Davin, après avoir vu tuer son père, put échapper à ce carnage en se laissant tomber au premier coup de fusil et en faisant le mort.
LE MASSACRE D’HAUTEBISE
Les premiers habitants d’Andenne à subir le 20 août 1914 la fureur des Allemands furent ceux résidant à Hautebise. Après avoir été forcés d’accompagner les troupes quelque temps, ils furent impitoyablement massacrés avec un raffinement inouï de cruauté n’épargnant ni l’âge, ni le sexe. Treize personnes furent tuées, quatre autres grièvement blessées. Le récit qui en fut fait par une rare survivante, Valentine Mauguit, une jeune fille de 12 ans, est très poignant