Les monuments

Andenne unie autour de ses morts

Dès la signature de l’armistice, la Belgique consacre ses forces à « sortir » de la guerre. Il faut démobiliser l’armée, sanctionner les collaborateurs, reconstruire un pays dévasté par quatre années de combats et d’occupation. Mais il y a aussi les deuils et les souffrances qui peuvent enfin s’exprimer sans craindre l’ennemi.

Troisième ville de Belgique la plus sévèrement meurtrie par l’invasion de 1914, Andenne accorde une importance capitale au souvenir de ses défunts. Il y a d’abord l’ampleur et le poids de la mémoire : les plaques, monuments et cimetières en font une des villes où les traces de 14-18 sont les plus nombreuses. La ferveur de la ville martyre, si elle évolue au fil des ans, ne tarit pas. Les commémorations ont lieu plusieurs fois par an tout au long de l’entre-deux-guerres ; au mois d’août, à la Toussaint, le 11 novembre, le 21 juillet, et parfois à d’autres occasions ponctuelles, comme le rapatriement du corps d’un soldat au cimetière communal. Toutes les forces vives d’Andenne sont associées à la mémoire. Autour du noyau dur des veuves et vétérans gravitent les autorités politiques et religieuses, les écoles et les mouvements de jeunesse, le secteur culturel, sportif et associatif. Tout ce que l’entre-deux-guerres compte de « visible » participe à cet élan mémoriel, destiné notamment à donner un sens aux sacrifices, aux atrocités et aux deuils.

A l’image des autres villes martyres, mais avec des traits qui lui sont propres, Andenne est un cas à part dans la mémoire belge de 14-18. C’est une mémoire locale, dans la mesure où elle ne souscrit que partiellement aux efforts des autorités nationales pour normaliser, au milieu des années 1920, ses relations avec l’Allemagne. Le passé, dans une ville aussi endeuillée par la guerre, ne passe pas. Surtout si les anciens ennemis continuent de publier des écrits sur la présence de francs-tireurs, en minimisant (ou déniant) leurs massacres de 1914…

De manière très explicite, comme sur le monument de la place du Chapitre, Andenne offre aussi l’image d’une mémoire unie. C’est une dynamique rare. Fusillés, soldats et déportés sont rassemblés autour d’un même monument, et semblent s’adresser au passant d’une seule et même voix. La richesse de la mémoire andennaise de la guerre touche à cette volonté de réunir tous ses citoyens autour de toutes les victimes et héros de la guerre. Les traumatismes d’août 1914 sont incontournables. La gloire des héros de l’Yser et les souffrances des déportés sont autant d’expériences très différentes. Mais tous ont une place dans la mémoire collective, et sont quelquefois célébrés dans un même élan. Certes, la réalité n’est pas aussi limpide dans la vie de tous les jours, par exemple au sujet des pensions et autres soutiens pour les différents « types » de veuves. Mais au niveau local, le tissu social oeuvre pour que la mémoire dépasse les contingences politiques et matérielles de tous les jours. Cette volonté de ne pas oublier et de donner à tout prix un sens à la guerre est un signe, parmi d’autres, du poids accablant des deuils jusqu’au déclenchement d’une nouvelle guerre, vingt-deux ans plus tard…

Olivier Standaert

Le Cimetière des Fusillés

Le « cimetière des Fusillés », situé anciennement quai Pastor, rebaptisé en 1964 lors du 50e anniversaire des massacres, « quai des Fusillés », est l’endroit où plusieurs dizaines de civils furent sauvagement exécutés contre un mur de briques qui a toujours été volontairement conservé dans son état d’origine.

Plaque commémorative Place des Tilleuls

Cette plaque en pierre comporte l’inscription suivante : « N’oublions jamais… Sur cette place, le 21 août 1914, la population de la Ville fut brutalement rassemblée par les hordes teutonnes.

Plaque commémorative Collegiale Ste-begge

Le 1er juin 1923, le conseil communal, à la demande de la fabrique d’église Ste-Begge, autorise celle-ci à placer dans la collégiale une plaque commémorative sur laquelle seront gravés les noms des soldats, déportés et civils morts pour la Patrie.

La crypte du cimetière communal

C’est devant une foule nombreuse que les différentes autorités officielles et les représentants des associations patriotiques inaugurèrent la crypte le dimanche 9 mai 1926.

Le mémorial de l’école moyenne

Le dimanche 8 mai 1927, dans les locaux de l’école moyenne, eut lieu une cérémonie à laquelle s’associa la population pour inaugurer le monument en souvenir des anciens élèves de l’école moyenne, victimes de la guerre 1914-1918. L’oeuvre, conçue par l’architecte Henri Moreau, symbolisant sa contribution à l’hommage rendu aux victimes…

Les Monuments de seilles

Le 27 juillet 1930, la commune de Seilles célébra le centenaire de l’indépendance de la Belgique. À 15 h 30, un immense cortège se mit en branle place de la Gare et se dirigea par les rues de la Justice et du Vigna, vers la nouvelle place Wauters.

Monument Place du Chapitre

Quelques semaines après l’armistice, les autorités communales andennaises sont informées de la constitution d’un comité dont l’objectif est de recueillir les fonds nécessaires pour l’érection d’un monument.

Le monument Camus

Quelques semaines après l’armistice, les autorités communales andennaises sont informées de la constitution d’un comité dont l’objectif est de recueillir les fonds nécessaires pour l’érection d’un monument.

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