Ligne du temps

Au cours de l’invasion allemande de la Belgique durant l’été 1914, la folie meurtrière qui frappa les « villes martyres » constitue certainement un des épisodes les plus tragiques du début de la Grande Guerre. Plusieurs localités flamandes et wallonnes, que rien ne rassemblait réellement jusque-là, subirent de manière presque simultanée un sort identique traduisant l’extrême violence du conflit. Les atrocités vécues en août 1914 engendrèrent, dès le début de l’occupation ennemie, un profond sentiment d’injustice et, par la suite, une volonté intense de témoigner. Cent ans après les faits, découvrez les événement du mois d’aout 1914 qui ont fait d’Andenne, une ville martyre. Retraçons les événements qui ont mené aux massacres des 19 et 20 aouts 1914.

Introduction

GUERRE FRANCO-ALLEMANDE

La guerre franco-allemande, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, opposa du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, la France et les États allemands coalisés sous l’égide de la Prusse.

PLAN SCHLIEFFEN

Le plan Schlieffen est le surnom d’un plan militaire datant de 1905, qui a été appliqué sous une forme modifiée par les armées allemandes au tout début de la Première Guerre mondiale. Il doit son nom au général von Schlieffen qui fut le chef d’état-major de l’armée allemande de 1891 à 1905.

ASSASSINAT DE L’ARCHIDUC FERDINAND

Cet événement est considéré comme l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale qui eut pour conséquence la défaite, la chute et le démembrement des Empires russe, austro-hongrois, allemand et ottoman.

DE LA TIÈDE QUIÉTUDE D’UN MOIS D’AOÛT À L’ENFER SUR TERRE…

Andenne traverse le siècle sans la moindre occupation étrangère. Ville de 8000 habitants en 1914, reliée par un pont avec Seilles depuis 1853, Andenne est un noeud de communication au carrefour du Condroz et de la Hesbaye, à proximité de la « Position fortifiée de Namur » (PFN).

19 août 1914

DESTRUCTION DU PONT

Sous la pression des forces allemandes, l’infanterie du 8e de Ligne quitte Andenne-Seilles le 19 août 1914. Le génie détruit le pont enjambant la Meuse, empêchant toute communication entre les deux rives du fleuve. Il est 8 h 30 du matin.

LES ALLEMANDS PRIS AU DÉPOURVU...

À 10 h, débouchant des Ardennes, l’avant-garde du corps de réserve de la Garde allemande traverse Andenne, atteint la Meuse et constate qu’elle ne peut franchir le fleuve. Rageurs, les soldats rebroussent chemin.

LA PASSERELLE ALLEMANDE

La destruction du pont contrarie sévèrement les projets de von Bülow dont les troupes ont reçu l’ordre de traverser la Meuse pour se porter au nord du fort de Marchoveltte, dans la région de Noville-les-Bois. Rapidement, le 28e régiment de pionniers allemands construit sur la Meuse un pont de bois.

LES ÉVÉNEMENTS À SEILLES

À Seilles, les troupes allemandes pénètrent dans le village en fin d’après-midi

LE BOURGMESTRE ET LE DOYEN EN OTAGE

Le bourgmestre Jules Camus et le doyen Cartiaux, pris en otage, passeront la nuit à l’Hôtel de Ville, place du Perron.

20 août 1914

LA PREMIÈRE MAISON INCENDIÉE

Dans la matinée, deux maisons de Peu d’Eau appartenant à Joseph Leflot et à Émile Warzée, accusés d’avoir tiré sur les troupes allemandes, sont incendiées sur ordre du capitaine Junge du Garde-Schützen-Bataillon (bataillon de réserve des tirailleurs de la Garde).

LE COUP DE CLOCHE

Vers 17 h 45, un coup de cloche retentit à la collégiale que les Allemands interpréteront comme le signal déclencheur de l’attaque des francs-tireurs. Or, il s’agissait simplement d’un code établi entre le sacristain et sa mère pour le rappeler en cas d’urgence…

LA FUSILLADE DE SEILLES

Quelques minutes plus tard, une vive fusillade éclate.

LA FUSILLADE D’ANDENNE

LE MASSACRE D’HAUTEBISE

S’ajoutent aux victimes de la fusillade du centre-ville les treize tués de la sanglante « boucherie » du faubourg d’Hautebise décrite par Valentine Mauguit, une rescapée de 12 ans.

ASSASSINAT DE JULES CAMUS

Le domestique du bourgmestre Camus, Jean Joseph Reth, est abattu devant la maison du bourgmestre pendant qu’il fermait les volets.

21 août 1914

DÉBUT DE MATINÉE

Vers 5 h du matin, après une courte accalmie, le pillage systématique des maisons bordant la principale artère de la cité bat son plein.

RASSEMBLEMENT DE LA POPULATION

Les habitants sont conduits vers la place des Tilleuls.

LE GROUPE D’HORSEILLES ET LE DÉPART DES FUSILLÉS

Les prisonniers du quartier d’Horseilles arrivent à leur tour sur la place.

LES OTAGES, LES FOSSES...

À 16 h, quarante civils sont chargés d’enterrer les cadavres ramassés en ville. Quelques corps sont hâtivement enterrés au cimetière communal, d’autres sont amenés auprès des fusillés où le creusement de deux grandes fosses a déjà débuté.

Après les massacres

LES JUSTIFICATIONS

Dès le lendemain de l’exécution, le commandant allemand fait afficher en ville une proclamation justifiant l’attitude de l’ennemi.

LA FÊTE DU PARDON

Le 28 août 1914, le commandant en chef organise le soir une fête qualifiée de « Pardon d’Andenne » à laquelle les autorités civiles et religieuses sont obligées de participer.

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